Retrouvez-nous chaque semaine pour une visite de nos Parcs Disney au travers des films qui les ont inspiré ! L’occasion peut-être de les (re)découvrir sur Disney+ ?
Saviez-vous que le site de Disneyland Paris fut jadis un haut-lieu de l’histoire médiévale ? La plaine de la Marne, non loin de Lagny, fut en effet le théâtre d’un des plus grands tournois de l’histoire européenne. Il eut lieu en novembre 1179 pour fêter le couronnement du roi Philippe Auguste et attira, dit-on, plus de 3.000 invités parmi lesquels le Duc d’Aquitaine, futur Richard Cœur de Lion – celui-là même que l’on retrouve dans Robin des Bois, le Classique de 1973.
Cet héritage « courtois » se retrouve tout naturellement à Fantasyland, au niveau de la Cour du Château où trône en bonne place Le Carrousel de Lancelot. Inspiré du personnage imaginé au 12e siècle par Chrétien de Troyes, il comporte 86 chevaux dont les 16 de la rangée extérieure sont présentés en caparaçon, sorte d’armure d’apparat portée lors des tournois. L’attraction est surmontée d’une marquise rappelant les tentes des chevaliers, et soutenue par des lances telles qu’on pouvait en utiliser lors de joutes équestres – des éléments de décoration que l’on retrouve en version « cartoon » avec Dingo dans la boutique La Ménagerie du Royaume. Quant au pourtour du carrousel, il est réhaussé de neuf tableaux représentant des scènes emblématiques de la vie de Lancelot, et notamment son adoubement par le roi Arthur, en lui donnant la « collée » du plat de son épée, Excalibur.
C’est précisément cette épée mythique, plantée dans la fameuse enclume, que l’on retrouve en miniature dans le Pays des Contes de Fées, mais aussi grandeur nature dans la Cour du Château. Depuis l’ouverture de Disneyland Paris en avril 1992, nombreux sont ceux et celles qui ont essayé de libérer cette dernière de son socle, notamment lors du spectacle « The Sword in the Stone », créé en septembre 1994.
Ces deux évocations de l’épée royale renvoient directement au Grand Classique animé Merlin l’Enchanteur (1963), lui-même adapté d’un livre de T.H. White, « Excalibur, l’Epée dans la Pierre » paru en 1938. Walt en avait acheté les droits dès l’année suivante car il avait immédiatement senti le potentiel de cette histoire pleine d’aventure, d’humour et de magie racontant les années d’apprentissage du jeune Arthur (alors surnommé Moustique) auprès de son mentor. Plusieurs années après la sortie du film, son scénariste Bill Peet avait d’ailleurs avoué qu’il s’était inspiré du visage de Walt, et notamment de son nez et de ses sourcils très expressifs, pour dessiner celui de Merlin !
L’autre endroit cher à notre magicien à Disneyland Paris se trouve dans Le Château de La Belle au Bois Dormant où une boutique porte son nom. De nombreux détails du lieu renvoient au film. L’arbre qui soutient l’une des arches évoque la maison de Merlin au cœur de la forêt, tandis que pierres et poutres, disposées de manière improbable, rappellent la fragile tour nord du château de Sire Hector. On se souvient que les décorateurs du film s’étaient amusés à constituer des listes de meubles, de maquettes et autres accessoires plus incroyables les uns que les autres afin de peupler l’intérieur du magicien. Et c’est ce que l’on retrouve dans cette boutique, riche d’objets étranges, de maquettes d’inventions dignes de Léonard de Vinci et d’ustensiles magiques en tous genres. Enfin, enseigne, bibelot et manteau de cheminée en forme de hibou sont autant de clins d’œil à Archimède, le compagnon ailé de Merlin.
Mais ce n’est pas tout ! La porte que l’on découvre au fond de l’atelier donne sur un mystérieux escalier descendant jusqu’aux entrailles du château. Là nous attend un gigantesque dragon de 3 mètres de haut et long de plus de 24 mètres ! C’est le plus grand personnage Audio-Animatronique de Disneyland Paris. Quand il dort, on perçoit des ronflements, grognements et autres soupirs. Parfois, on entend même un hoquet. Qui sait quelle relation unit le magicien et la créature ? La connaît-il depuis sa naissance ou l’a-t-il domestiquée à un moment ou à un autre ? Toujours est-il qu’elle n’est pas hostile : si des chaînes la retenaient jadis, elles sont aujourd’hui brisées.
N’approchez tout de même qu’à pas de loup : elle n’est pas de bonne humeur quand on la réveille !…