Ses colères et ses excès en tous genres nous font hurler de rire, mais ses nombreux travers ne sauraient nous faire oublier qu’il a aussi un cœur en or ! En ce jour anniversaire, l’occasion était trop belle pour ne pas rendre un hommage bien mérité à Donald et évoquer certains des moments les plus iconiques passés en sa compagnie, que ce soit au cinéma, à la télévision, en bd et bien sûr à Disneyland Paris !
PALME D’OR !
C’est le 9 juin 1934 que Donald fait ses débuts à l’écran, dans la Symphonie Folâtre (ou « Silly Symphony») Une Petite Poule Avisée.
À vrai dire, ce n’était pas la première fois que Walt Disney mettait en scène un canard prénommé Donald. On en trouvait un dès 1931, dans le livre d’histoires The Adventures of Mickey Mouse, ainsi que l’année suivante dans une publication anglaise, Mickey Mouse Annual. Mais rien à voir avec notre ami. Le premier était tout de vert vêtu, avec une salopette et une sorte de chapeau tyrolien tandis que le second ressemblait davantage aux personnages de cartoons de la fin des années 1920 et portait une culotte à boutons proche de celle de Mickey.
Dans Une Petite Poule Avisée, même si son apparence n’est pas encore tout à fait celle que nous connaissons aujourd’hui, il porte déjà son iconique costume de marin. Pour Walt Disney, un canard aimant l’eau, et l’eau étant aussi l’élément des marins, il était logique que Donald porte un tel costume. Cette association est d’ailleurs renforcée par le fait que Donald vit alors sur un bateau, et que la première musique qui l’accompagne n’est autre que « The Sailor’s Hornpipe », une danse traditionnelle de marins. Partant de là, il ne sera pas rare de le voir dans des aventures liées à la mer, comme dans le cartoon Constructeurs de Bâteau (1938), dont on retrouve des éléments dans la décoration des chambres du Disney Newport Bay Club, ou encore l’affiche à Meet Mickey Mouse – Rencontre avec Mickey.
DES CARTOONS AUX PARCS
Une Petite Poule Avisée nous permet également de découvrir la personnalité pour le moins affirmée de Donald. Paresseux, volontiers roublard, il est présenté dès le départ comme un personnage comique, ce qui le rend immédiatement sympathique aux yeux du public. Son deuxième cartoon, Le Gala des Orphelins (1934), le montrera aussi colérique, dans une attitude qui deviendra dès lors sa signature. Au fil des films, cette personnalité irrésistible ne cessera de s’affirmer et fait toujours merveille, comme dans la série Mickey Mouse (2013-2019) dont des extraits ont été régulièrement diffusés à Videopolis.
La célébrité de Donald attire très vite l’attention des médias, et notamment de la presse écrite. En 1945, le magazine LIFE reprend un concept développé pour un cartoon inachevé, Donald and the Old Masters (1939) en proposant des versions revisitées de toiles célèbres avec Donald comme modèle. On le retrouve ainsi sous les traits, entre autres, de Mona Lisa, Van Gogh ou du « cavalier riant » de Frans Hals, tout comme… Crapaud, Baron Têtard, à Toad Hall Restaurant !
Et pour le changement de millénaire, il fera une entrée remarquée dans « Pomp and Circumstances», une séquence épique de Fantasia/2000 évoquant le mythe de l’arche de Noé, judicieusement placée après « L’Apprenti Sorcier » qui mettait Mickey en vedette. Cette rencontre au sommet autour de la musique inspirera aux Imagineers la fameuse attraction Mickey et son Orchestre PhilharMagique, dans laquelle on retrouve Mickey et surtout Donald, revêtant le fameux chapeau de Yen Sid, dont le pouvoir magique incontrôlable va occasionner à notre canard d’incroyables plongées au cœur des grands classiques de l’animation Disney et Pixar.
LA BANDE À DONALD
Donald aura également les honneurs du 9e art et ce dès septembre 1934 avec la version « bande-dessinée » de La Petite Poule Avisée, signée du maître Al Taliaferro. Là encore, le succès est au rendez-vous et Donald aura rapidement sa propre série de strips quotidiens et même son propre comic book. De nombreux grands noms apporteront leur patte à ses aventures, comme Romano Scarpa, figure incontournable de la bd Disney italienne. Parmi les nombreuses histoires qu’il a dessinées, on trouve notamment Aventures à EuroDisney, créée en 1992 pour l’ouverture de la destination, et dans laquelle on suit Donald, Picsou et les Neveux déambulant à travers le Parc à la recherche d’un butin dérobé par les Rapetou. L’occasion de découvrir des attractions-phares revisitées par l’artiste comme Phantom Manorou Big Thunder Mountain. On y aperçoit même Space Mountain… trois ans avant sa construction !
Autre figure de la discipline, le chilien Vicar, l’un des plus grands spécialistes des Ducks, à qui l’on doit Du Rêve à la Réalité (1992), une chasse au trésor inspirée de Pirates of the Caribbean, ou encore ça se passe à EuroDisney, une aventure médiévale inspirée de Fantasyland, mettant toutes deux Donald à l’honneur.
Mais on ne saurait oublier le légendaire Carl Barks, qui a très souvent dessiné Donald et complété la famille des Ducks de nombreux personnages de sa création, à commencer par Picsou en 1947 et les Castors Juniors en 1951. Ensemble, ils vivront de nombreuses aventures inoubliables, qui inspireront par la suite la célèbre série animée La Bande à Picsou. L’occasion de rappeler que la prochaine décoration des bungalows du Davy Crockett Ranch intégrera de nombreux clins d’œil aux Castors Juniors, accompagnés de Donald et ses amis, dans le cadre de la réhabilitation d’ampleur qui sera lancée très prochainement au niveau de cet hôtel situé en pleine nature.
DE JOYEUX ANNIVERSAIRES
Pour son anniversaire, Disneyland Paris réserve toujours de belles surprises à Donald.
Pour ses 70 ans, le couturier Karl Lagerfeld lui avait rendu un hommage très personnalisé en réalisant un T-Shirt sur lequel il s’était dessiné à son image.
Et l’année dernière, un entremet spécial avait été concocté par les maîtres pâtissiers de Disneyland Paris.
Cette année, d’autres surprises l’attendent et vous attendent : de nouvelles spécialités, telle La Glace 90 ans de rires, des produits exclusifs Donald 90 et un spectacle, L’Anniversaire Surprise de Donald, à Videopolis. De quoi lui souhaiter un anniversaire… sans couac !